Cela m’étonne toujours d’entendre ou de lire ce genre de commentaires…
Choisir d’enfanter chez soi, qui plus est de manière autonome – bien que ce reproche soit également fait aux femmes accompagnées d’une sage-femme (que celle-ci soit, sur le spectre des styles possibles, du genre à amener l’hôpital à la maison ou au contraire, de celles qui ont compris la naissance… mais là, je digresse) – choisir donc d’enfanter chez soi serait le fruit d’une lubie féminine, égoïste, grandiloquente… « mais enfin, qu’ont toutes ces femmes avec leurs idées de souveraineté et de puissance ? »
Quel surprenant concept que celui voyant la mère et son enfant comme deux êtres tellement séparés que la santé, le bien-être, la joie de l’une n’affecterait pas l’autre.
Clairement, cette culture n’a aucune idée de la dyade maman-bébé ou, peut-être a-t-elle, au contraire, tout mis en place pour la détruire, la séparer, la briser dès le commencement. C’est dire son importance.
D’aucun me trouveront ici complotiste – il faut dire que si ce mot m’était étranger il y a quelques années, il me caractérise certainement bien maintenant (dans le sens de l’opinion publique évidemment, qui, reconnaissons-le, a un problème de définition des mots). Je fais partie de ceux qui pensent que le système n’est pas dysfonctionnel mais qu’il fonctionne, en revanche, exactement comme il est censé.
J’ajouterai que je parle ici des mères, mais cela s’applique évidemment aux pères. Quelle différence entre l’expérience de voir leur femme, leurs bébés et eux-mêmes infantilisés, méprisés et celle de l’expérience à la fois si ordinaire et extraordinaire d’une naissance à la maison.
Comment, choisir ce qui est scientifiquement correct pour la femme et l’enfant – oui, oui, je parle ici de la science dans sa vraie définition, celle qui observe, questionne et cherche à comprendre le vivant, le réel, pas celle des me(r)dias aux experts corrompus et ignorants – comment choisir ce qui est physiologiquement correct : l’intimité, l’INTIMITÉ, un environnement bactériologique familier pour la mère et donc pour le nouveau-né, le respect (n’est-ce pas fou que le respect de la femme qui enfante et de l’enfant qui naît ne soit pas la norme ?!), oh, comment cela pourrait-il être égoïste ? Cela dit, peut-on reprocher aux ignorants leur ignorance ? (ma réponse à cette question varie)
À toutes les mères, les femmes qui se questionnent : il n’y a rien de plus précieux que la dyade mamans/bébé(s). La protéger est notre plus grande responsabilité. Courage à toi sur ce chemin.
