



Les
Souveraines

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Comme certaines l’ont remarqué, j’ai retiré les récits d’enfantements de mon podcast. Il se peut que je les republie de manière privée, ici, sur mon site, mais je n’en suis pas encore sûre.
Ce ne fut pas une décision facile. Ces dernières années dans le monde de l’enfantement autonome m’ont fait prendre conscience qu’il ne suffit pas de partager de beaux récits.
La situation des femmes, individuellement et collectivement, est bien plus subtile et complexe que les slogans qui proclament “il suffit de rester chez soi”. Je ne résonne plus avec ces slogans simplistes, ni avec la critique quasi systématique qui fut la mienne des sages-femmes AAD.
Je connais très peu de femmes qui, si elles avaient pu avoir une vraie sage-femme/femme-sage, qui les respectent plutôt que des protocoles, auraient choisi d’être seules. Il me semble donc faux de montrer la solitude de l’ANA comme un modèle dont les belles histoires peuvent cacher les limites.
Je ne me sentais plus d’assumer la transmission de ces histoires sans tous les autres aspects qu’une juste transmission requerrait.
Pour l’instant, je préfère élaborer ces sujets dans des groupes plus intimes, en plus petit comité que la sphère publique.
Une note sur l'enfantement libre et notre situation collective
Ce podcast n’a PAS DU TOUT pour propos de faire de l’enfantement libre un modèle plus glorieux que les autres.
Les années passants, écoutant et lisant de nombreux récits, après ma propre expérience de grossesse et d’enfantement libres, je suis convaincue du rôle primordial de la sage-femme ET de l’importance d’une naissance souveraine.
Par sage-femme, j’entends quelqu’un rompu à l’art de l’accompagnement dans les profondeurs. Une femme ayant une connaissance et une compréhension fines et claires de la physiologie de la naissance et de l’immense panel de ses possibilités et variations. Une femme connectée solidement et sereinement à son intuition. Une femme qui tient l’espace de ce grand rite initiatique qu’est l’enfantement. Une femme qui sait s’asseoir sur ses mains, comme on dit dans certains pays d’Amérique Latine, en parlant des sages-femmes traditionnelles.
Beaucoup de femmes rêvent d’être accompagnées par une femme-sage de cette qualité plutôt que d’être seules.
La réalité de notre culture en rupture de transmissions, c’est que ces femmes sont rarissimes. Il ne suffit pas d’être passionnée de naissance et de dire “ne t’inquiète pas, ton intuition suffit.” C’est bien plus subtil, profond, délicat, nuancé que cela.
L’enfantement libre est un choix magnifique et vertigineux. Dans l’enfantement, le voile entre deux mondes est plus fin que jamais. Vie et mort se rencontrent.
Puissent toutes les familles choisir l’enfantement qu’elles désirent, puissions-nous avoir le choix de véritablement choisir ce que nous désirons.
Puissions-nous voir l’émergence d’un temps, d’une civilisation où il sera normal que les bébés naissent dans la douceur.
Une note sur l'évolution permanente de ma pensée et de mon positionnement
Soif de rencontrer d'autres femmes en chemin de souveraineté ?
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Notre travail consiste à faire mémoire et à honorer ces rites.
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